lundi 31 juillet 2017

Piece of Cake #11: The Wind in the Willows de Kenneth Grahame


Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour la dernière chronique du mois! Nous y voilà, Juillet touche à sa fin et pour le conclure en beauté, j'ai décidé de me pencher sur une lecture jeunesse pour le Challenge Piece of Cake. Après trois numéros sur la sagaHis Dark Materials de Philip Pullman, j'ai choisi de retourner vers un classique de la littérature britannique: The Wind in the Willows de Kenneth Grahame. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture! :)

Le Challenge Piece of Cake, c'est quoi?
Pour commencer cette chronique, je tiens à vous présenter en premier lieu le Challenge Piece of Cake. Il s'agit d'un Challenge lancé via le super forum Whoopsy Daisy, consacré à la culture anglophone. Le but est simple: en 2017, pourquoi ne pas lire un peu de littérature jeunesse? Comme il s'agit d'un genre que je lis assez rarement, je me suis donc décidée à m'y remettre grâce à ce rendez-vous. J'ai pour objectif de vous présenter vingt livres (oui, oui, vingt: ça fait beaucoup!) cette année, en espérant y parvenir! Si vous avez envie de rejoindre Whoopsy Daisy, n'hésitez pas à suivre le lien ci-dessous!


Quelques mots sur Kenneth Grahame:
Quoi de mieux pour démarrer cette petite chronique qu'une présentation de notre auteur du jour, Kenneth Grahame? Né en 1859 à Édimbourg, Kenneth Grahame ne connait pas vraiment une enfance heureuse: sa mère décède lorsqu'il a seulement 5 ans et son père, qui souffrait apparemment de gros problèmes d'alcoolisme, ne pouvait s'occuper de lui et de ses frères et soeurs. Il est donc placé chez sa grand-mère qui élèvera les enfants. A l'école, Kenneth se démarque par son intelligence et il aurait pu poursuivre de brillantes études à Oxford si cela avait été financièrement possible. A la place, il part travailler à la Bank of England, où il fera une belle carrière. En parallèle, il aime écrire, notamment des histoires pour enfants: son fils Alastair (seul héritier de son mariage en 1899) l'inspire pour inventer des intrigues mettant en scène animaux et créatures fantastiques. Il est principalement connu pour The Wind in the Willows, dont nous parlerons aujourd'hui, mais aussi pour The Reluctant Dragon. Les deux histoires ont été adaptées par Disney en films d'animation. Son fils décède en 1920 et, douze ans plus tard, il s'éteindra à son tour. Ses ouvrages sont aujourd'hui considérés comme des classiques de la littérature britannique jeunesse.

The Wind in the Willows:
Publié en 1908, The Wind in the Willows (Le vent dans les saules en version française) raconte l'histoire d'une troupe de petits animaux et leur vie dans la nature: on retrouve par exemple monsieur Taupe, l'ami de monsieur Rat, le baron Têtard ou encore le Blaireau. Ensemble, ils vivent des aventures mêlant humour, situations cocasses et chamboulements de tous poils dans leur univers forestier...



Des héros animaliers:
Axé sur la jeunesse, The Wind in the Willows nous présente une série de personnages animaliers, doués de parole et qui représentent chacun un type de caractère bien particulier.
Parmi nos différents héros, nous retrouvons par exemple la Taupe (Mole, en version originale): la Taupe se distingue des autres par son côté peu aventureux au début du roman. Elle passe principalement son temps à l'intérieur de sa maison, avant de finalement se rendre à l'extérieur pour y découvrir le monde. A l'inverse, le Rat, avec lequel la Taupe se lie rapidement d'amitié, est plus extraverti, sociable. Tout l'opposé du Blaireau au caractère un peu renfermé et à l'attitude de râleur. On peut aussi citer le fameux "Toad" (ou Crapaud), toujours là pour faire les 400 coups et se retrouver dans de drôles de situations!

Ce que j'ai pensé du livre:
Après m'être penchée sur les trois tomes de His Dark Materials, je cherchais une lecture un peu différente pour poursuivre mon Challenge Piece of Cake. J'ai remarqué depuis que je me suis lancée dans ce Challenge que la littérature jeunesse classique me plaisait beaucoup, et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de me lancer dans un livre très connu mais que je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir: The Wind in the Willows. Au final, après ma lecture, je dois avouer que ce livre me laisse une impression un peu... mitigée. 

Il y a pas mal de choses très positives dans ce livre. Tout d'abord, je trouve le style de Kenneth Grahame plutôt sympathique et accessible: pour un classique, il est vraiment abordable (je l'ai lu en version originale) et se lit vite. Parfait si les classiques VO vous font un peu peur! Ses descriptions permettent de bien visualiser ses personnages et l'intrigue, et il sait raconter une histoire. Un bon point. 

Pour ce qui est des personnages, ils sont dans l'ensemble très attachants. Ils ont chacun leur petit caractère, leur personnalité qui font qu'ils se démarquent des autres. J'ai particulièrement aimé le Crapaud et le Rat, qui sont les deux héros les plus dynamiques et sympathiques du roman à mes yeux. Les relations entre les personnages constituent l'un des points forts du livre.

Les aventures vécues par les petits héros sont somme toutes assez sympathiques. Il y a pas mal de petites aventures et le roman fonctionne principalement sur un schéma "un chapitre: une histoire". Parfait pour les petits lecteurs qui pourront achever sans trop de problèmes leur lecture, ou pour les parents qui font la lecture à voix haute! 

Du positif donc, mais je dois avouer que j'ai eu un peu du mal à apprécier ce roman. Non pas parce qu'il est mauvais ou mal écrit, loin de là, mais tout simplement parce que je pense que je suis vraiment trop loin du public cible, à savoir les enfants et surtout les jeunes enfants. Autant j'arrive à apprécier des livres écrits pour les lecteurs à partir de 9-10 ans, autant j'ai plus de mal à lire un ouvrage qui vise les lecteurs plus petits. Il m'est donc difficile de dire que j'ai aimé ce roman.

Par contre, je pense que c'est une lecture sympathique pour des enfants qui découvrent la lecture ou pour des parents qui veulent passer un bon moment avec leur progéniture. C'est exactement le genre de livre que j'aurais pu lire à ma soeur lorsqu'elle était plus petite. Donc si vous cherchez un livre à lire en famille, il peut vous plaire! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour les premiers articles du mois d'août, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

Cycle Robots, Tech & Stuff #5: Men in Black de Barry Sonnenfeld (1997).



Bonjour à tous et à toutes!
Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau numéro de mon cycle cinéma consacré à la Science-Fiction. Après un mois placé sous le signe de Tom Cruise qui passe une sale journée en boucle, je propose cette fois de partir à la découverte d'un classique de la fin des années 1990 qui mêle extra-terrestres, costumes noirs et humour: Men in Black, réalisé par Barry Sonnenfeld. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture! :)

Le Cycle Robots, Tech & Stuff:
Voilà plusieurs années maintenant que j'ai décidé d'incorporer un peu de septième art dans mon blog. A travers des cycles de sept films, je me penche à chaque fois sur un thème particulier: il peut s'agir d'un acteur, réalisateur ou d'un thème plus vaste, comme ici la SF au cinéma. Si parfois je parle de films que je connais bien, ces cycles sont surtout pour moi l'occasion de développer un peu plus ma culture cinématographique. Si vous souhaitez retrouver les précédentes chroniques autour des films de SF de ce cycle, je vous invite à suivre le lien ci-dessous!


Men in Black:
Quelques informations sur le film:
Avant de nous pencher plus en détails sur l'intrigue du film, commençons d'abord par une petite présentation de Men in Black! Sorti en 1997, le film est une adaptation de comics assez peu connus en France. Il a été réalisé par Barry Sonnenfeld: si ce nom en lui même ne vous dit rien, il se cache pourtant derrière des films comme La famille Addams et sa suite (Les valeurs de la famille Addams) ou, plus récemment, la série Netflix A Series of Unfortunate Events. Le film met en scène un duo désormais culte: Kay joué par Tommy Lee Jones (vu dans environ un milliard de films, dont Lincoln et Jason Bourne) et Jay, alias Will Smith, au top du top de sa carrière. On retrouve aussi Rip Torn dans le rôle de Zed. Avec un budget de 90 millions de dollars, Men in Black fut un ENORME succès au box office, récoltant près de 600 millions de dollars de recettes. Un succès porté aussi par la bande-originale composée par Danny Elfman (le copain de Tim Burton) et surtout la chanson éponyme de Will Smith. Deux suites racontant de nouvelles aventures de Kay et Jay verront le jour par la suite. Je vous laisse ci-dessous le fameux clip de Will Smith, histoire de danser un peu sur le Livroscope!




 Résumé:
James Edwards travaille pour la police de New York. Un job qui, comme on peut l'imaginer, ne manque pas de piquant. Ses journées sont loin d'être ennuyantes, mais sa vie bascule lorsqu'il se retrouve nez à nez avec une créature on ne peut plus étrange. Grâce à K (Kay), il découvre l'existence des Men in Black, des hommes dont le travail est de s'occuper de la cohabitation entre les humains et les extra-terrestres et surtout de faire en sorte que les premiers oublient l'existence des seconds. Le jeune homme rejoint cette équipe d'agents on ne peut plus particuliers, prenant son rôle d'agent J très au sérieux...

Ce que j'ai pensé du film:
Aaaaah, Men in Black! Voilà un film culte qui, vingt ans après sa sortie, reste toujours aussi populaire! Entre ses deux suites, sa musique catchy, ses citations célèbres, le film qui a contribué à faire décoller la carrière de Will Smith me paraissait comme un incontournable pour ce cycle cinéma autour de la SF. Car SF ne veut pas forcément dire que l'humour est à bannir, loin de là, et c'est pour cela que j'ai eu envie de me replonger dans cet univers à la fois loufoque et tout à fait cohérent.

Revoir Men in Black, maintenant que j'ai 25 ans, c'est un peu comme faire une plongée dans mon enfance. Je suis née au tout début des années 90, et les Men in Black ont sans aucun doute bercé mes cinq ans. Entre la chanson de Will Smith et la flopée de merchandising qui a suivi la sortie du film, il est indéniable de dire que les hommes en noir ont marqué la décennie.


Alors, vingt ans plus tard, revoir le film m'a fait vraiment très plaisir. Et ce pour plusieurs raisons: tout d'abord, Men in Black est un film très divertissant, qui prend le temps de poser son ambiance. Après une première scène qui pose très bien les bases du film (l'humour, les extra-terrestres, les Men in Black), nous découvrons davantage de choses, en même temps que Jay.
Le film propose un juste équilibre entre humour, action et développement d'univers. On n'est pas dans de la parodie mais vraiment dans une comédie SF, avec son identité bien marquée. Et c'est ce que j'apprécie beaucoup dans son film: son esthétique. Les costumes noirs, sobres, les lunettes, qui se détachent du fond blanc des bâtiments du MIB, l'argenté de la technologie... 

Il y a une vraie richesse aussi en ce qui concerne les extra-terrestres: les espèces sont très nombreuses, leurs capacités aussi. Le film vaut le coup d'être vu ne serait-ce que pour l'important "bestiaire" qu'on y retrouve. 

L'intrigue, sans toute assez classique, tient la route et est menée intelligemment par la réalisation de Barry Sonnenfeld. Je ne me suis pas ennuyée, et j'ai particulièrement apprécié les scènes d'action que j'ai trouvées assez bien gérées. On notera tout de même des effets spéciaux qui vieillissent assez mal mais qui étaient à la pointe de la technologie de l'époque. Personnellement, j'arrive à faire abstraction de ce genre de détails, mais je préfère le mentionner au cas où les effets moches vous piquent les yeux.
Je trouve que les acteurs sont également très bons. Alors je sais qu'avec Will Smith, ça passe ou ça casse, et que beaucoup ont du mal avec cet acteur et ses petites manières. Personnellement, j'adore (presque tout le temps) Will Smith, et ce depuis le Prince de Bel-Air. Je trouve qu'il forme un très bon duo avec Tommy Lee Jones, on sent une vraie alchimie entre eux. Un bon point qui contribue à la réussite du film.
En bref, j'ai adoré revoir ce film, un vrai feel good SF pour moi. Je ne peux que vous le recommander si vous cherchez un film sympa à voir et que vous n'avez pas encore eu l'occasion de le regarder! :)

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que vous aurez apprécié cette petite chronique, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours, prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)
AnGee.

Piece of Cake #10: The Amber Spyglass de Philip Pullman




Bonjour à tous et à toutes!
Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau numéro du Challenge Piece of Cake, dans lequel je vous propose de conclure notre parcours sur la trilogie A la croisée des mondes (His Dark Materials) de Philip Pullman. Après Northern Lights et The Subtle Knife, c'est cette fois The Amber Spyglass qui nous intéresse. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une excellente lecture! :)

Le Challenge Piece of Cake:
Pour commencer cette chronique, je tiens à vous présenter en premier lieu le Challenge Piece of Cake. Il s'agit d'un Challenge lancé via le super forum Whoopsy Daisy, consacré à la culture anglophone. Le but est simple: en 2017, pourquoi ne pas lire un peu de littérature jeunesse? Comme il s'agit d'un genre que je lis assez rarement, je me suis donc décidée à m'y remettre grâce à ce rendez-vous. J'ai pour objectif de vous présenter vingt livres (oui, oui, vingt: ça fait beaucoup!) cette année, en espérant y parvenir! Si vous avez envie de rejoindre Whoopsy Daisy, n'hésitez pas à suivre le lien ci-dessous!


Philip Pullman, c'est qui?
Vous le savez, sur le Livroscope, on aime bien commencer nos chroniques en parlant un peu des auteurs dont nous mettons les livres en valeur. Cependant, Philip Pullman commence à être bien connu sur site, puisque je lui ai déjà consacré plusieurs chroniques (pour les deux premiers tomes deHis Dark Materials). Pour éviter de me répéter et de vous ennuyer, je préfère donc vous laisser suivre le lien ci-dessous si vous souhaitez en savoir plus à son sujet! :)




The Amber Spyglass:
Résumé:
C'est avec une Lyra retenue prisonnière par sa mère, Mme Coulter, que démarre The Amber Spyglass. Maintenue dans un sommeil profond, la jeune fille rêve de Roger, son ami, qui lui demande de lui venir en aide. Pendant ce temps Will cherche sans relâche Lyra, armé de son poignard capable de fendre les voiles entre les mondes. Et lorsqu'il la retrouve, c'est une nouvelle quête qui attend nos deux jeunes héros: une quête qui les mènera vers un monde encore plus mystérieux et dangereux que ceux qu'ils ont explorés jusqu'alors, le monde des morts... 

Ce que j'ai pensé du roman:
En écrivant cette chronique sur The Amber Spyglass, je ressens une sensation un peu étrange, comme si je tournais la page d'un gros Challenge. Pourtant, il ne s'agissait que d'une trilogie, assez rapide à lire quand on est bien motivé comme moi. Mais je me rends compte que ça me manquait, sur le blog, une présentation de His Dark Materials. J'ai maintenant l'impression de combler un petit vide, d'avoir rempli un de mes objectifs. Alors, que dire de ce dernier tome de  His Dark Materials?

The Amber Spyglass constitue une très bonne conclusion de l'ensemble de la saga. En effet, Philip Pullman prend le temps de nouer chacun des fils de son histoire, de tout boucler, de façon à ce qu'il ne reste plus aucun trou dans son intrigue. On ne se sent pas sur notre faim en terminant le roman: on est triste de quitter nos héros, mais la frustration n'est pas là. C'est une fin bien... finie ^^.
Ce que j'apprécie particulièrement avec ce roman, c'est qu'on y retrouve tout ce qui faisait la force des deux premiers tomes. On y retrouve (presque) tous les personnages cultes de Philip Pullman, qu'il s'agisse de Iorek, Lord Asriel ou même des personnages un peu plus secondaires, comme Roger, le petit compagnon de Lyra dans Northern Lights. Cela permet, comme je l'ai dit un peu plus haut, de clore toutes les sous intrigues, mais aussi de garder une cohérence avec le reste de la saga.


Pour ce qui est de l'intrigue, j'ai un peu eu du mal, contrairement aux deux tomes précédents, à entrer dans l'histoire. Il m'a fallu m'accrocher un peu pour voir où Philip Pullman voulait en venir, mais je n'ai pas été déçue de ma persévérance car j'ai ensuite été captivée par les aventures de Lyra et Will, et surtout par leurs voyages d'un monde à l'autre, dans des contrées très réussies. Il se passe pas mal de choses, et j'ai eu du mal à lâcher mon livre!
J'ai particulièrement apprécié toute la partie se déroulant dans le monde des morts. Les descriptions sont très réussies et il y a une atmosphère vraiment unique qui se dégage de cet endroit. C'est une métaphore assez intéressante du passage à l'âge adulte, avec les daemons qui doivent rester en arrière, symbole de l'enfance qu'on doit laisser derrière soi. Le livre aborde d'ailleurs bien cette idée que les jeunes héros se transforment et cessent d'être des enfants, tout comme les lecteurs de The Amber Spyglass.

J'en profite aussi pour souligner le travail de Philip Pullman, que j'apprécie énormément. Je pense qu'on sous-estime même un peu son oeuvre et qu'il mériterait d'être encore plus connu. Ses histoires sont à la fois originales, riches et bien écrites, His Dark Materials en étant une excellente démonstration.

Je suis contente d'avoir enfin eu l'occasion de vous parler de cette trilogie sur le blog et j'envisage de vous proposer des chroniques sur d'autres romans de l'auteur, comme les Sally Lockhart, que j'apprécie beaucoup. En tout cas, je vous encourage vivement à vous plonger dans sa bibliographie! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui et pour cette trilogie, que j'ai pris grand plaisir à vous présenter! N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire, je vous réponds toujours avec grand plaisir! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours, prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)
AnGee.

jeudi 27 juillet 2017

Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party: The Tell-Tale Heart, Edgar Allan Poe.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour parler ensemble d'une nouvelle étape de mon Challenge personnel autour de la série Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party. Nous avons officiellement attaqué la seconde moitié de ce Challenge, et pour fêter ça, quoi de mieux que de parler du grand maître HIMSELF, Edgar Allan Poe! J'ai choisi de m'attarder sur The Tell-Tale Heart, l'une de ses nouvelles. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party, c'est quoi?
Pour commencer cette chronique, je tenais à vous donner quelques informations sur le Challenge Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party, petit défi que je me suis lancée pour cette année 2017. Basée sur la série éponyme sortie en 2016, le but de ce défi est de présenter chacun des auteurs apparaissant dans les épisodes crées par Shipwrecked, groupe d’acteurs lancé par Sinead et Sean Persaud, frère et sœur connus sur YouTube pour The Tell-Tale Vlog ou encore une autre websérie, Kissing in the Rain. Pour ceux qui ne connaitraient pas, Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party raconte l’histoire de la petite fête organisée par Edgar Allan Poe pour ses copains auteurs (dont Oscar Wilde ou encore George Eliot font partie) et qui tourne à la catastrophe. Je vous invite à regarder le premier épisode, posté juste en dessous !



Quelques mots sur Edgar Allan Poe:
Entre le Challenge autour de la web-série et plusieurs références dans de nombreux articles, on ne peut pas vraiment dire qu'Edgar Allan Poe soit un inconnu sur le Livroscope. Et pourtant, je n'avais encore jamais consacré une chronique complète à cet auteur que pourtant, j'adore par dessus tout. Né en 1809 à Boston, dans le Massachusetts, Edgar Poe n'a pas un début de vie facile: son père l'abandonne tandis que sa mère, actrice, décède alors qu'il n'a que deux ans. Il est recueilli par les Allan, un couple qui l'élève jusqu'à l'âge adulte. Poe est déterminé à vivre de l'écriture et passe son temps à écrire poèmes et nouvelles, à éditer des magazines et publier des articles dans divers journaux de l'époque. Une tâche très compliquée, les finances sont souvent mauvaises. Il en va de même pour sa vie romantique: il épouse en 1835 Virginia, âgée de seulement 13 ans (oui, c'est glauque), alors qu'il en a lui-même le double (encore plus glauque). La pauvre décède quelques années plus tard de la tuberculose. Tout comme la mort de sa mère, ce décès joue sur les nerfs de l'auteur qui parle souvent de jeunes femmes mourantes dans ses écrits. Il meurt en 1839, de maladie (cancer? Addiction à l'alcool?), et deviendra dans les décennies suivantes une image clé de la littérature américaine. 

The Tell-Tale Heart:
Résumé:
Dans cette nouvelle publiée en 1843, Edgar Allan Poe nous fait découvrir l'histoire d'un narrateur anonyme qui nous raconte, tout en cherchant à nous montrer qu'il reste logique et sain d'esprit, un crime qu'il a commis. Il a tué un homme, qu'il a ensuite démembré et caché sous le plancher de son logement. Un crime parfait, si la culpabilité ne s'en mêle pas...

Un coeur révélateur...
En français, la nouvelle The Tell-Tale Heart est en général traduite par "Le cœur révélateur". Une traduction qui reflète bien le sens du titre original: le cœur "raconte", "révèle","dévoile" nos secrets et ceux du narrateur.
Il n'est pas rare d'associer le cœur à cette idée qu'il apporte la vérité. Dans le domaine amoureux, le cœur qui bat fait écho aux sentiments que l'on éprouve pour son cher et tendre. On a le coeur qui bat à toute vitesse quand on a peur, quand on stresse, quand on est excité. 
Pour ce qui est du crime, le coeur aussi a son importance: les battements cardiaques, tout comme d'autres réactions corporelles comme la transpiration, sont parfois vus comme un moyen de découvrir l'auteur d'un crime. Cesare Lombroso, un des papas du détecteurs de mensonge, s'en servait d'ailleurs comme critère majeur.
Le coeur mettra-t'il à jour les affreux actes du narrateur?

Des traits communs à l'oeuvre d'Edgar Allan Poe:
Edgar Allan Poe est connu pour avoir écrit un large nombre de nouvelles, certaines plus connues que d'autres, comme par exemple Murders in the Rue Morgue ou The Fall of the House of Usher. The Tell-Tale Heart fait aussi partie des œuvres célèbres de l'auteur, et on y retrouve quelques éléments communs au reste de son travail.
On peut par exemple citer la présence d'un narrateur à la première personne, trait très fréquent chez Poe dans ses nouvelles. Et, comme la plupart du temps, ce narrateur est anonyme. Cela donne l'impression que le narrateur s'adresse directement à nous, nous raconte son histoire, comme un témoignage. 
On peut également mentionner le thème du crime, ou plus généralement de la mort, une grande constante chez Poe. La mort est présente presque partout dans son œuvre, entre les héroïnes diaphanes qui meurent dans la fleur de l'âge, les assassinats sanglants ou les mort cruelles. Ici, c'est un crime qui est présenté, commis par le narrateur lui-même.
La frontière entre le fantastique et la réalité, fine et floue, constitue le cœur de l'intrigue. Où est-ce que la réalité s'arrête? Où est-ce que le fantastique surgit?

Pourquoi lire Edgar Allan Poe:
Normalement, lorsque je rédige une chronique, je commence par vous présenter le livre, quelques points intéressants sur celui-ci et/ou l'auteur, puis je vous donne en détails mon avis sur ma lecture. Mais Edgar Allan Poe, c'est un peu particulier: c'est un auteur que je lis depuis mes 12 ou 13 ans, dont je connais (presque) toute l’œuvre et que je cite à tour de bras. Alors du coup, plutôt que de vous dire pourquoi lire The Tell-Tale Heart, j'ai plutôt envie de vous dire pourquoi lire Edgar Allan Poe, tout simplement.

Commençons par parler de style. Lorsqu'on démarre une nouvelle (ou même un poème, à vrai dire) d'Edgar Allan Poe, on reconnait tout de suite sa façon d'écrire. C'est un auteur avec sa propre voix, son propre style et sa propre façon d'écrire, qui lui permettent d'installer une ambiance très particulière et inimitable (bien que beaucoup imitée!) en quelques lignes. J'aime énormément sa façon d'écrire et ne m'en lasse pas, même après des dizaines de relectures. 

Vous me connaissez, je lis en version originale depuis des années (je suis bilingue et la traduction est mon métier), mais je recommande ici tout de même la lecture de la version traduite par Baudelaire. Car en France, c'est grâce à Baudelaire qu'on a pu avoir du Poe, et c'est une lecture absolument captivante en raison des choix de traduction parfois originaux de notre célèbre poète national...

Ensuite, pour moi Poe est l'un des maîtres de la nouvelle. Il n'est pas toujours facile de parvenir à raconter en seulement quelques pages une histoire complète qui soit à la fois passionnante et prenante, mais lui y parvient avec énormément de talent. Il manie le suspens, la surprise, le glauque, l'étrange, à la perfection: je ne m'ennuie jamais avec Edgar Allan Poe! 

L'influence d'Edgar Allan Poe est beaucoup plus importante que ce qu'on imagine parfois. Il a été l'un des premiers grands auteurs américains, aujourd'hui considéré comme classique, avec un travail qui inspire tant ses successeurs compatriotes que les européens. Encore à ce jour, on le retrouve dans des livres (Anno Dracula, par exemple) ou des séries comme en témoigne celle qui m'inspire ce Challenge.

Lire Edgar Allan Poe, c'est une plongée dans un autre monde, un univers à part. C'est repartir des siècles en arrière tout en restant, curieusement, très ancré dans notre présent. C'est découvrir un style unique, des histoires qui restent en tête pendant des mois et des mois, si ce n'est des années. C'est un voyage que je ne peux que recommander.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article où nous parlerons cinéma et extraterrestres, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

mercredi 26 juillet 2017

My Cousin Rachel de Daphné du Maurier.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Je vous retrouve aujourd'hui pour parler de l'une de mes dernières lectures, que j'ai pu faire grâce à un système de boîte à livres mis en place pas très loin de chez mon compagnon. En allant déposer un roman dont je ne voulais plus, j'en ai récupéré un qui me tentait depuis longtemps: Ma cousine Rachel, de la célèbre Daphné du Maurier. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Daphné du Maurier, romancière hors pair:
Parmi mes belles découvertes de l'année 2016, il y avait Daphné du Maurier, célèbre romancière que je n'avais pas encore eu l'occasion de lire. Après Manderley for Ever de Tatiana du Rosnay, ouvrage qui lui est consacré, et la lecture de certains de ses romans, c'est cette fois Ma cousine Rachel qui m'intéresse. Je commence habituellement mes chroniques par une présentation des auteurs, mais comme j'ai déjà eu l'occasion de vous parler de Daphné du Maurier, je vais éviter de me répéter et je vous conseille, à la place, de suivre le lien ci-dessous pour (re)lire mon précédent article à son sujet!


Résumé:
A l'aube du 19ème siècle, en Angleterre, Philip Ashley est le neveu et seul héritier d'Ambroise Ashley, un homme fortuné, son modèle en tout. Ils sont si proches que lorsque Philip apprend le mariage soudain de son oncle, en voyage en Italie, avec Rachel, une cousine éloignée, il se sent jaloux, presque trahi. Un sentiment qui ne s'arrange pas à la mort, toute aussi soudaine, de son oncle. Déterminé à la haïr, Philip se découvre pourtant des sentiments bien différents lorsque la fameuse cousine Rachel, désormais veuve, vient lui rendre visite...

Philip, Ambroise, Rachel, un triangle étrange:
Si certains auteurs aiment multiplier les personnages et créer des fresques humaines immenses, Daphné du Maurier a au contraire plutôt l'habitude de faire tourner ses intrigues autour d'un nombre restreint de personnages. C'est une impression que je sentais déjà pendant ma lecture de Rebecca ou de L'auberge de la Jamaïque, et c'est à nouveau le cas ici. Ma cousine Rachel se focalise sur trois personnages: Philip, Ambroise et Rachel, qui donne son nom au roman.
Le livre est presque uniquement composé de duos autour de ses trois personnages. Tout d'abord, le duo Philip et Ambroise: ayant perdu ses parents alors qu'il n'était qu'un bébé, Philip se retrouve élevé par Ambroise, un curieux oncle célibataire endurci, aux manières parfois un peu rustres et qui adore la chasse et la nature. Philip voue à son oncle une adoration visible: il le considère comme son tout, un confident, un ami, une figure amicale et paternelle. Une affection réciproque: Ambroise est très attaché à son neveu (qui se trouve aussi être son seul et unique héritier).
Ce premier duo est rompu lorsqu'Ambroise part en Italie, rencontre et se marie avec Rachel. Un second "couple" se forme alors, que Philip connait mais ne voit pas directement. Pendant près de deux ans, ce n'est que par quelques lettres que Philip découvre l'histoire d'Ambroise et Rachel. Puis c'est par les bribes de souvenirs qu'elle lui raconte qu'il en apprend un peu plus. Visiblement, Rachel et Ambroise formaient un couple uni, passionnés tous deux par les mêmes choses (notamment le jardinage). Rachel apparait presque comme un ange surveillant avec beaucoup d'abnégation la maladie de son époux dans les derniers mois de sa vie.
Enfin, troisième et dernier duo: Rachel et Philip, lorsque cette dernière vient le rejoindre en Angleterre. L'évolution de leur relation constituant le coeur du roman, je vous laisserai la découvrir par vous même... :)




Une histoire qui fascine encore et toujours:
Dans son livre, Manderley for Ever, Tatiana de Rosnay montrait avec justesse à quel point Daphné du Maurier fut de son vivant une figure fascinante, mais aussi comment cette fascination reste encore fortement présente aujourd'hui. Ma cousine Rachel en est un bon exemple.
Comme presque chacun des ouvrages de Daphné du Maurier, le succès fut au rendez-vous. Publié en 1951, le livre fut immédiatement adapté au cinéma, avec un film sorti l'année suivante et mettant en scène le célèbre Richard Burton.
Cette année, Ma cousine Rachel revient au cinéma (d'ici quelques semaines d'ailleurs) pour une nouvelle adaptation réalisée par Roger Michell, connu notamment pour son travail sur Coup de foudre à Notting Hill. On y retrouvera au casting Rachel Weisz dans le rôle de Rachel, tandis que Sam Claflin, qui a fait pleurer tout le monde dans Me before you, jouera le jeune Philip. 



Ce que j'ai pensé du livre:
Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à Daphné du Maurier, je ne me doutais pas que je tomberais aussi vite sous son charme. Même si je suis encore loin d'avoir lu toute son oeuvre, je suis séduite à chaque fois que j'ouvre l'un de ses livres et je considère Rebecca et L'auberge de la Jamaïque comme deux de mes livres préférés. J'étais donc curieuse de voir si My Cousin Rachel me ferait le même effet... Et ma lecture achevée, je peux le dire: oui, j'ai aussi adoré ce roman! 

Il ne m'a fallu qu'une quinzaine de pages pour être entraînée dans ce roman sans pouvoir en sortir. Je n'attendais qu'une chose: une pause au travail pour pouvoir dévorer quelques pages ici et là, je m'efforçais de garder les yeux ouverts alors que j'avais sommeil juste pour avancer encore un peu... Bref, j'étais captivée.

Parmi les nombreux points qui font que j'adore My Cousin Rachel, il y a tout d'abord le style de Daphné du Maurier. C'est quelque chose que j'appréciais déjà dans les autres livres d'elle que j'ai lus: elle a un don formidable pour la narration et sait rendre la moindre intrigue passionnante. C'est une grande qualité, indéniablement! Dès que je me plonge dans un de ses romans, et c'est le cas encore une fois ici, je sais qu'il me sera difficile d'en sortir.

Je suis particulièrement sensible à l'univers de ce roman, qui correspond tout à fait à ce que j'adore lire. L'intrigue se passe au 19ème siècle, dans une Angleterre qui transpire les mœurs victoriennes par tous les pores, l'ambiance est un peu lourde, pesante, bref, tout ce que j'adore!

L'intrigue est prenante. Le début est assez long, on nous conduit doucement mais sûrement au premier retournement de situation qui amorce le reste de l'histoire, mais cette "lenteur" sert à renforcer d'autant plus l'impact de ce qu'il se passe ensuite. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et j'ai trouvé les dernières pages spécialement réussies.

J'ai également beaucoup aimé le personnage principal, Philip. Pourtant, il a des côtés assez agaçants, une attitude un peu possessive et un léger penchant pour la jalousie... Mais à vrai dire, moi aussi je suis un peu comme ça! Je pense que c'est d'ailleurs pour cela que j'ai tant apprécié ce personnage. Rachel, quant à elle, est une véritable énigme qui se dévoile sous nos yeux et ceux de Philip...

En bref, My Cousin Rachel a été une excellente lecture pour moi. J'ai adoré ce roman, une vraie petite petite, et je n'ai déjà qu'une hâte: me plonger dès que possible dans un autre Daphné du Maurier! Et, en attendant, j'espère voir très vite l'adaptation du roman à sa sortie en salle!


Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir! On se retrouve très vite pour un nouvel article pour parler de science-fiction, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)



AnGee.



mardi 18 juillet 2017

The Girl on the train de Paula Hawkins.


Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Je ne sais pas vous, mais lorsque l'été pointe le bout de son nez, j'ai tendance à me pencher sur des polars ou thrillers. Peut-être que la perspective d'avoir froid dans le dos m'aide à mieux supporter les chaleurs parfois écrasantes des mois de Juillet et Août? En tout cas, mon intérêt estival m'a conduite à me pencher sur un roman qui me faisait envie depuis longtemps et dont on a beaucoup entendu parler: The Girl on the train de Paula Hawkins. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture! :)

Le Challenge LEAF:
Comme cela arrive assez souvent sur le blog, le livre dont nous allons parler aujourd'hui s'inscrit dans le cadre de l'un des nombreux Challenges auxquels je participe. Il s'agit cette fois du Challenge LEAF, lancé par Le manège de Psylook (une blogueuse que j'apprécie énormément) via son blog. Le but est simple: il s'agit de présenter des livres qui ont été adaptés en films. Et croyez-moi, il y en a vraiment beaucoup! Je vous invite à (re)lire mes précédents articles pour ce Challenge en suivant le lien ci-dessous! :)


Quelques mots sur Paula Hawkins:
Il est à présent temps de monter dans le train de Paula Hawkins, notre autrice du jour! Née en 1972 au Zimbabwe, c'est dans ce pays qu'elle a passé son enfance et son adolescence. Elle arrive en Angleterre pour y faire ses études universitaires, à Oxford, puis elle travaillera en tant que journaliste pendant plus de quinze ans. Paula Hawkins fera par exemple ses armes au Times. Elle décide ensuite de se lancer dans l'écriture de romans. En 2015 paraît The Girl on the train, son premier livre, un thriller qui rencontre très vite un grand succès: les ventes décollent et les critiques saluent un premier roman bien mené et prometteur. Très vite une adaptation du roman (dont nous reparlerons plus loin) est mise en place et sort en 2016. Paula Hawkins vient de publier son second livre, Into the Water. Je vous invite à suivre le lien ci-dessous pour découvrir son site internet, où vous en apprendrez davantage à son sujet.

Paula Hawkins - le site.

The Girl on the train:
Résumé:
Depuis son divorce difficile, Rachel n'est plus que l'ombre d'elle-même. Alcoolique, elle fait semblant, chaque matin, de se rendre à un travail dont elle a été licenciée voilà plusieurs semaines, pour éviter que sa colocataire Cathy ne se pose des questions. Et tous les jours, dans le train qui l'emmène vers cet emploi qui n'existe pas, elle contemple par la fenêtre Megan et Scott, un couple qui ne vit pas très loin de son ancienne maison (où Tom, son ex-mari, coule des jours paisibles avec sa nouvelle épouse, Anna). Un couple dont elle s'amuse à imaginer la vie, forcément idyllique. Jusqu'au jour où Megan disparait brutalement. L'obsession de Rachel prend alors un nouveau tournant: elle veut absolument découvrir ce qui est arrivé à Megan... 

Une vision idyllique...
Il nous est tous arrivé, un jour ou l'autre, de contempler de parfaits inconnus dans la rue, un bus, un parc, et d'imaginer un peu leur vie, leur métier, ce qu'ils peuvent bien faire de leur journée. C'est un peu ça que Rachel fait, chaque matin, dans le train. Assise toujours du même côté, au même endroit, elle a une vue parfaite sur le petit jardin du couple formé par Megan et Scott, qui habitent pas très loin de son ancienne demeure, qu'elle voit aussi. Rongée par la tristesse et par les trop nombreuses gorgées d'alcool qu'elle ingurgite tous les jours, Rachel a eu ce petit rituel quotidien d'imaginer ce que ce couple peut bien faire dans la vie. Elle leur donne des noms, des emplois, imagine leurs conversations, leur intimité. Une imagination débordante mais idyllique, reflétant les difficultés de Rachel à surmonter son divorce et l'échec de sa propre relation amoureuse avec Tom.

...Pour masquer une sinistre réalité:
Bien évidemment, l'image presque parfaite du couple Scott/Megan que Rachel se fait à l'aide de quelques petits instants n'a rien ou presque rien à voir avec la réalité. Elle va en être la première choquée lorsqu'elle réalise, un matin, que Megan fréquente un autre homme que Scott. Toutes ses certitudes sont chamboulées et cette illusion à laquelle elle s'accrochait et qui lui permettait de tenir à peu près bon éclate en mille morceaux.
Elle ne peut pas y résister: elle doit découvrir ce qui est arrivé à Megan. Même si cela la pousse à nouveau sur la route de son ex-mari et même si elle doit se confronter à ses pires angoisses, Rachel le sait, elle ne trouvera pas la paix tant qu'elle ne sera pas allée jusqu'au bout...

L'adaptation cinématographique:
Présenter des livres qui ont été adaptés au cinéma, c'est le principe du Challenge LEAF. Alors même si je n'ai pas encore eu l'occasion de voir The Girl on the train version film, je tenais tout de même à vous en parler un peu.
Apparemment, le projet de réaliser le film remonte à avant la publication du roman. Il n'est pas rare que les studios, pressentant un succès de librairie ou trouvant une histoire intéressante, achètent les droits d'un livre pour l'adapter. C'est donc assez rapidement que l'adaptation se concrétise, avec un budget de 45 millions de dollars et un joli casting. On retrouve dans le rôle principal l'actrice britannique Emily Blunt, qui travaille actuellement sur Mary Poppins Returns. Cathy, la colocataire de Rachel, est jouée par Laura Prepon, que beaucoup connaissent pour son rôle dans Orange is the new black mais qui reste à jamais pour moi Donna de That 70s Show. Les deux couples du film, Tom/Anna et Scott/Megan, sont joués par Justin Theroux, Rebecca Ferguson (The White Queen), Luke Evans et Haley Bennett. Le tournage du film, réalisé par Tate Taylor (principalement connu pour le film The Help), s'est déroulé entre la fin de l'année 2015 et Janvier 2016, avec une sortie en Octobre de la même année.
Au niveau du box office, le film s'en est bien sorti, probablement porté par le succès du roman: plus de 173 millions de dollars de recettes, un joli score. Les critiques, quant à elles, sont un peu plus mitigées. Je vous laisse ci-dessous la bande-annonce pour que vous puissiez avoir un petit aperçu du film! 



Ce que j'ai pensé du livre:
Lors de la publication de The Girl on the train, je me souviens que tout le monde et son chien en parlait, tout comme ce fut le cas lors de la parution de sa version traduite en français. Intriguée par ce roman, j'ai tout de même fait ce que je fais habituellement: j'ai préféré attendre le passage du train de la hype pour le découvrir tranquillement, sans attente aucune. Et c'est pendant un long trajet en bus que je me suis plongée dans ce roman, que j'ai beaucoup aimé.

Pourtant, lorsque j'ai démarré ma lecture, c'était loin d'être gagné. J'ai trouvé les cent premières pages assez laborieuses, principalement à cause du personnage de Rachel, à laquelle je n'arrivais pas du tout à m'accrocher, mais aussi un peu à cause de l'histoire qui met un certain temps à démarrer. Et puis, tout a fini par se mettre en place pour moi et je me suis mise à véritablement apprécier ma lecture de The Girl on the train.

L'intrigue, comme dans tout bon thriller, se doit d'être l'un des points forts du roman, et c'est ici le cas. Il y a de très bonnes idées dans ce livre, et elles sont globalement toujours plutôt bien menées. Il se passe beaucoup de choses, je ne me suis pas ennuyée (à part, comme je l'ai dit, au début du roman), et j'ai particulièrement aimé la fin, un huis clos bien géré et assez intense. 

Paula Hawkins a une écriture intéressante, assez journalistique, dans le sens où elle sait se montrer très "équilibrée". Par là j'entends qu'elle est capable d'allier une façon d'écrire percutante, des descriptions maîtrisées pour ses lecteurs, et un côté plus introspectif, avec en particulier le personnage de Rachel. J'ai plutôt bien aimé son style et je suis curieuse de voir comment il évoluera avec les années.

Pour ce qui est des personnages, je suis un peu plus mitigée. Non pas qu'ils ne soient pas intéressants, mais je les trouve un peu trop clichés à mon goût: du coup, leurs réactions sont parfois un peu prévisibles. Ce manque d'originalité fait aussi qu'on a un peu du mal à s'attacher à eux... Ce qui est un peu dommage.

Malgré ces personnages un peu trop plats à mon goût, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture avec The Girl on the train et je suis ravie d'avoir enfin pu le lire. J'ai prévu de me pencher prochainement sur son adaptation cinématographique ainsi que sur le nouveau roman de Paula Hawkins.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire ainsi qu'à me donner vos avis sur le film, si vous l'avez vu! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.


dimanche 16 juillet 2017

Philoséries: Buffy, tueuse de vampires (collectif).



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous passez un bon week-end! Un long week-end attend la plupart d'entre nous, mais hors de question de chômer en ce qui me concerne: on se retrouve aujourd'hui pour un nouvel article, un peu particulier puisque nous parlerons (entre autres!) d'un sujet assez peu abordé sur ce blog, à savoir la philosophie. Grâce à la Grosse Op de Bragelonne/Milady (des centaines de titres proposés en numérique à 0.99 euros), j'ai pu me plonger dans un livre qui me faisait de l'oeil depuis longtemps: Philoséries: Buffy, tueuse de vampires, un recueil d'essais philosophiques autour de ma série préférée... En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le projet Philoséries:
Démarrons cette chronique avec une petite présentation de ce qu'est Philoséries. Philoséries est un projet de colloque lancé en 2009 par Sylvie Allouche et Sandra Laugier, toutes deux sorties de l'ENS et travaillant sur la philosophie. Parmi de nombreuses thématiques, elles s'intéressent toutes les deux à la pop culture et aux séries: il leur est donc venu l'idée de créer un rendez-vous pour parler séries et philosophie. Depuis 2009, plusieurs colloques ont été organisés, avec de nombreuses séries présentées. Il s'agit principalement de séries SF/fantastiques, comme Buffy, Dollhouse ou encore Firefly, toutes créées par Joss Whedon, ou la célèbre série Lost. Bragelonne, célèbre maison d'édition SF/Fantasy et fantastique, a publié les essais du colloque sur Buffy dans le livre Philoséries: Buffy, tueuse de vampires, l'objet de notre chronique du jour. Je vous invite à suivre le lien ci-dessous pour en apprendre un peu plus sur le projet Philoséries!


2009, le colloque Buffy, tueuse de vampires:
C'est en 2009 qu'a eu lieu la première édition du Philoséries, dont le thème fut Buffy contre les vampires. C'est à l'occasion de la Journée d'études internationale que les spectateurs furent invités à se rassembler à la Cité internationale universitaire de Paris, située dans le 14ème arrondissement, pour suivre ce colloque un peu particulier.
Mais qu'est-ce qu'un colloque, me direz-vous? Un colloque est tout simplement un moment de réflexion, d'études, de discussion, autour d'un même sujet. Il peut se tenir sur une journée comme sur une semaine, les interlocuteurs y sont en général nombreux, tout comme les activités, qui vont de la conférence à la discussion, en passant parfois par des ateliers.
Pour ce colloque, les conférences, avec de nombreux intervenants (dont par exemple Tristan Garcia, que certains connaîtront sans doute pour ses romans, mais qui est également connu dans la sphère de la philo), mais aussi des tables rondes avaient été organisées. Je vous laisse le planning de ce colloque en lien ci-dessous pour que vous puissiez vous faire une petite idée du programme!

Ce qu'on trouve dans ce recueil et quelques thèmes majeurs:
Dans Philoséries: Buffy, tueuse de vampires, on retrouve donc un compte-rendu détaillé de cette journée de colloque. Plusieurs conférences sont retranscrites et, sur environ 200 pages, le lecteur peut découvrir ces interventions mettant toutes en valeur l'univers de Buffy. 
Certains thèmes se démarquent indéniablement du reste: l'adolescence et le passage à l'âge adulte, par exemple, apparaissent comme les sujet phares de ce colloque. Parmi les différents essais présents dans l'ouvrage, ceux qui en traitent sont par exemple celui de Barbara Olszewska "Les adolescents meurent à 18 ans: Buffy et le rite de passage à l'âge adulte", qui se focalise sur l'épisode "Sans défense", dans lequel Buffy se voit retirer ses pouvoirs pour tenter de vaincre un puissant ennemi afin de prouver ses capacités de tueuse. Tristan Garcia parle de la série comme un "fait adolescent total", et Thierry Jandrok analyse les personnages adolescents de la série, leurs combats, ce qui les dirigent.
Autre épisode mis à l'honneur: le célèbre "Hush", qui laisse les personnages sans voix, face aux Gentlemen, des monstres visuellement impressionnants. Jocelyn Benoist se sert de cet épisode comme point de départ pour son essai, dans lequel elle aborde la question du silence et du dialogue dans l'univers de Buffy, des non-dits et du secret.



Enfin, on peut aussi citer la question de la sexualité avec l'essai de Pascale Molinier, qui se penche sur ce sujet au combien complexe!

Ce que j'ai pensé de ce livre:
J'en ai déjà parlé plus d'une fois sur ce blog, mais Buffy est sans aucun doute l'une de mes séries préférées, si ce n'est MA série préférée tout court. J'ai déjà vu chaque épisode des dizaines de fois et si on me lance, je peux parler pendant des heures de mes personnages préférés, des différents méchants ou encore des meilleurs moments de la série. Le livre Philoséries m'intéressait donc au plus haut point, mais le prix un peu prohibitif (32 euros... Outch) ne cessait de repousser à plus tard la lecture de ce livre. Alors lorsque la Grosse Op m'a permis de l'acquérir pour moins d'un euro, j'ai décidé de m'y plonger. 

Avant de vraiment me pencher sur ce livre en particulier, je tenais à mentionner le fait que je trouve le principe de mêler philosophie et éléments de pop culture vraiment génial. C'est non seulement un moyen d'aborder des séries ou des films sous un jour différent, avec un regard autre que celui de spectateur, mais c'est également une façon de découvrir un peu la philosophie. Une démarche intéressante et qui, je l'espère, continuera d'être poursuivie.

Ma grosse crainte en démarrant ce livre était de ne rien comprendre: si je suis calée en ce qui concerne Buffy, je suis en revanche terriblement nulle pour tout ce qui touche la philosophie. Heureusement, j'ai trouvé que l'ensemble était plutôt accessible. Il y a des références à de nombreux philosophes ou concepts, mais c'est en général assez bien expliqué (et de façon concises). Je n'ai pas tout compris, pour être honnête, cependant j'étais loin d'être perdue. Une bonne chose!

Ce que j'ai préféré dans ce livre, c'est de voir la série prise au sérieux. J'ai remarqué que beaucoup de gens, lorsque je dis adorer Buffy, ont tendance à rigoler, gentiment ou de façon un peu moqueuse. Pour beaucoup, Buffy reste une série où une blondinette tue des vampires, avec des effets spéciaux un peu ringards. Pourtant, et c'est ce que montre ce recueil, il y a de nombreux enjeux importants, des thématiques qui en font bien plus qu'une série de seconde zone. Voir Buffy exploitée de cette façon fait plaisir à voir!

Toujours dans le positif, les essais sont plutôt bien écrits, avec un style fluide qui est probablement dû au fait qu'il s'agissait de textes écrits pour un colloque et donc lus à voix haute/récités. J'ai particulièrement aimé ceux d'Anne Besson, Jocelyn Benoist et de Tristan Garcia (je connaissais ce dernier pour ses romans, c'était l'occasion de le découvrir sous un autre jour!).

Passons aux thèmes abordés dans ce livre: j'en ai présentés quelques-uns plus haut, et je dois dire que le choix des thèmes est probablement mon gros bémol du livre. La majeure partie des essais tourne autour des même sujets: l'adolescence, le passage à l'âge adulte... C'est évidemment un élément clé de Buffy, mais je pense que la série est bien plus riche. J'aurais aimé que la sexualité soit davantage exploitée, ou par exemple le thème de la famille, les métaphores représentées par les personnages surnaturels... Ou même des essais consacrés spécifiquement à un personnage, comme Angel, dont le double visage est intéressant. 

Au final, je suis heureuse d'avoir pu lire ce livre qui me tentait depuis longtemps. Je l'ai trouvé très intéressant avec une démarche originale, et j'espère que d'autres livres similaires sortiront. J'espère aussi que plus de ressources sur Buffy seront disponibles dans les années à venir et que d'autres aspects de la série seront étudiés!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article un peu différent de d'habitude vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

Si vous avez aimé...

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